Si vous avez déjà perdu un enfant pendant la grossesse ou peu de temps après la naissance, ou si vous avez déjà été témoin de la douleur et du désespoir d’un proche qui traverse un deuil périnatal, alors j’ai quelque chose à vous expliquer ici.

En effet, si vous déjà cherché des moyens de surmonter ce type de deuil, alors cet article vous aidera à mieux comprendre les différentes étapes du deuil périnatal et à trouver des moyens de les surmonter.

Le deuil périnatal est un sujet délicat et difficile à aborder.

J’espère que les conseils que vous trouverez ici vous aideront à trouver la guérison et le réconfort dont vous avez besoin.

Les 5 différentes étapes du deuil périnatal et comment les surmonter

Le deuil périnatal est un processus complexe qui peut prendre différentes formes en fonction de chaque individu.

Cependant, il est courant de retrouver plusieurs étapes communes que les parents peuvent traverser.

Etape 1 : Le choc et le déni

Explications

Le choc et le déni sont souvent les premières étapes du deuil périnatal.

Après avoir appris la nouvelle de la perte de leur enfant, les parents peuvent se sentir abasourdis et incapables de comprendre ce qui s’est passé.

Le choc peut être accompagné d’une sensation de perte de contrôle et d’un sentiment de confusion, avec l’impression que le monde s’effondre autour d’eux.

Le déni est une réaction fréquente face à une perte si soudaine et inattendue. Les parents peuvent avoir du mal à accepter la réalité de la situation et à reconnaître que leur enfant est mort.

Ils peuvent refuser d’y croire, cherchant des explications ou des solutions pour ramener leur enfant à la vie. Cette phase peut durer plus ou moins longtemps selon les individus.

Il est important de comprendre que le choc et le déni sont des étapes normales du processus de deuil périnatal et qu’il est important de laisser aux parents le temps de traverser ces émotions avant de les aider à avancer vers les étapes suivantes du deuil.

Une technique pour traverser cette étape

Pour aider à gérer le choc et le déni, voici une technique simple et facilement réalisable en plusieurs étapes :

1. Reconnaître les sentiments de choc et de déni

La première étape consiste à reconnaître les sentiments de choc et de déni. Cela peut sembler évident, mais c’est important de le faire pour pouvoir avancer dans le processus de deuil. Prenez le temps de réfléchir à vos sentiments et acceptez-les sans jugement. Soyez gentil avec vous-même et rappelez-vous que ces sentiments sont normaux et font partie du processus de deuil.

2. Prendre des moments pour soi

Il est important de prendre des moments pour soi et de se concentrer sur son bien-être mental et émotionnel. Prenez le temps de vous relaxer et de vous détendre. Vous pouvez pratiquer des exercices de respiration profonde, écouter de la musique apaisante, ou vous immerger dans une activité que vous aimez.

3. Parler de la perte de votre enfant

Parler de la perte de votre enfant peut être difficile, mais c’est important de trouver un soutien pour vous aider à traverser cette période difficile. Vous pouvez parler à un ami ou à un membre de votre famille de confiance, ou rechercher l’aide d’un professionnel de la santé mentale. Lorsque vous parlez de votre perte, essayez d’être honnête et ouvert sur vos sentiments. Cela peut aider à libérer des émotions refoulées et à avancer dans le processus de deuil.

4. Prendre soin de son corps

Il est important de prendre soin de son corps pendant le deuil. Assurez-vous de manger des repas équilibrés, de boire suffisamment d’eau, et de faire de l’exercice régulièrement. Le corps et l’esprit sont étroitement liés, donc en prenant soin de votre corps, vous pouvez également aider à améliorer votre bien-être mental et émotionnel.

En suivant ces 4 étapes simples, vous pouvez aider à soulager le choc et le déni que vous ressentez après la perte de votre enfant.

Il est important de se rappeler que le processus de deuil peut prendre du temps, alors soyez patient avec vous-même et acceptez que cette étape, comme les 4 autres, est une partie normale du processus.

Si vous éprouvez des difficultés à gérer votre deuil, n’hésitez pas à me contacter pour que l’on détermine ensemble lors d’un bilan, ce dont vous avez besoin pour vous libérer de ce deuil.

Etape 2 : La colère et la culpabilité

La deuxième étape du deuil périnatal est la colère et la culpabilité.

Explications

À ce stade, les parents peuvent se sentir en colère contre eux-mêmes, contre leur partenaire, contre les professionnels de la santé ou contre le monde entier.

Ils peuvent également éprouver un fort sentiment de culpabilité, se demandant s’ils ont fait quelque chose de mal qui a causé la perte de leur enfant.

Ils peuvent se torturer avec des questions comme :

  • « pourquoi moi ? »,
  • « qu’est-ce que j’ai fait pour mériter cela ? »,
  • ou « si seulement j’avais fait les choses différemment, mon enfant serait toujours en vie ».

Il est important de comprendre que la colère et la culpabilité sont des émotions normales et courantes dans le processus de deuil périnatal.

Si vous vous sentez concerné.e par cette étape, sachez que vous ne devez pas vous sentir coupables de ressentir ces émotions.

Il est même très important de les exprimer, soit en parlant à un thérapeute ou à un ami de confiance, soit en écrivant dans un journal.

Il est également important de se rappeler que la plupart des fausses couches, des morts-nés et des décès infantiles sont causés par des problèmes de santé qui sont hors de notre contrôle.

Vous n’êtes pas responsable de la perte de votre enfant et il est important de ne pas vous blâmer vous-même ou les autres pour ce qui s’est passé.

Un exercice pour sortir de cette étape

En tant que spécialiste du deuil périnatal, je comprends combien la colère et la culpabilité peuvent être difficiles à gérer lorsqu’on fait face à la perte d’un enfant.

Voici dans un premier temps un exercice en plusieurs étapes que vous pouvez mettre en œuvre dès maintenant pour vous aider à surmonter ces émotions :

1. Trouvez un endroit calme et confortable où vous pouvez être seul(e) et vous détendre.

Fermez les yeux et concentrez-vous sur votre respiration.

2. Identifiez la source de votre colère ou de votre culpabilité.

Essayez de comprendre pourquoi vous vous sentez ainsi, et prenez le temps de reconnaître et de valider ces émotions.

3. Exprimez vos sentiments.

Vous pouvez écrire vos pensées et vos émotions dans un journal ou les partager avec un ami de confiance, un conseiller ou un thérapeute.

Voici quelques exemples de ce que vous pourriez écrire :

voici 10 idées de pensées ou d’émotions que l’on pourrait écrire dans un journal pour se libérer de la colère et de la culpabilité :

  1. « Je suis en colère contre moi-même pour avoir laissé cela arriver. »
  2. « Je me sens coupable d’avoir des moments où j’oublie temporairement la douleur. »
  3. « Je me sens en colère contre le monde pour avoir continué à tourner alors que je suis si bouleversé. »
  4. « Je me sens coupable d’avoir des moments où je suis heureux, alors que mon enfant n’est plus là. »
  5. « Je me sens en colère contre les autres pour ne pas comprendre la profondeur de ma douleur. »
  6. « Je me sens coupable de ne pas avoir été assez fort pour sauver mon enfant. »
  7. « Je me sens en colère contre moi-même pour ne pas avoir passé plus de temps avec mon enfant avant sa mort. »
  8. « Je me sens coupable de ne pas avoir fait assez pour protéger mon enfant. »
  9. « Je me sens en colère contre Dieu ou l’univers pour avoir permis cela. »
  10. « Je me sens coupable de ne pas avoir réalisé à quel point mon enfant était important pour moi avant sa mort. »

Ces pensées ou émotions peuvent évidemment être adaptées à votre propre expérience et vos propres sentiments.

Le but est de vous permettre de reconnaître et de libérer ces émotions qui peuvent être très lourdes et difficiles à gérer dans le deuil périnatal.

5. Pratiquez la compassion envers vous-même.

Soyez gentil.le avec vous-même, et rappelez-vous que la colère et la culpabilité sont des réactions normales dans le processus de deuil.

6. Utilisez des techniques de relaxation telles que la méditation, la respiration profonde ou la visualisation pour vous aider à vous détendre et à vous calmer.

7. Visualisez un lieu calme et paisible, comme une plage ou une forêt. Imaginez-vous vous promenant sur ce lieu, en laissant aller les émotions négatives.

8. Pratiquez l’auto-compassion en vous disant des affirmations positives telles que « je suis aimé(e) », « je suis important(e) » et « je suis en train de guérir ».

En mettant en œuvre ces différentes étapes, vous pouvez vous aider à surmonter la colère et la culpabilité qui peuvent accompagner la perte d’un enfant.

N’oubliez pas que chaque personne traverse le deuil différemment, et il est important de trouver ce qui fonctionne le mieux pour vous.

Etape 3 : La tristesse et la dépression

Explications

La perte d’un enfant est considérée comme l’une des épreuves les plus difficiles de la vie, et il est tout à fait normal de ressentir de la tristesse et de la dépression dans de telles circonstances.

Ces émotions peuvent être provoquées par plusieurs processus psychologiques qui se produisent après la perte de l’enfant.

Déjà, cette perte peut entraîner une remise en question profonde de nos croyances et de nos valeurs, ce qui peut provoquer une crise existentielle.

Les parents peuvent se poser des questions sur le sens de la vie, la justice, la responsabilité, ou même remettre en question leur propre identité et leur rôle de parent.

De plus, la perte d’un enfant peut provoquer une grande détresse émotionnelle, qui peut être amplifiée par des facteurs tels que la culpabilité, la honte ou la peur de l’avenir.

On peut se sentir coupable de ne pas avoir pu sauver notre enfant, ou se demander ce qu’on aurait pu faire différemment pour éviter la perte.

Enfin, la perte d’un enfant peut également entraîner un stress post-traumatique, qui se manifeste par des flashbacks, des cauchemars et une anxiété constante.

Il est important de comprendre que la tristesse et la dépression après la perte d’un enfant sont des réactions normales et qu’il n’y a pas de « bonne » ou de « mauvaises » façons de faire son deuil.

Exercice pour aider à sortir de cette étape

Voici une technique que vous pouvez essayer pour soulager la tristesse et la dépression liées à la perte de votre enfant :

1. Trouvez un endroit calme où vous pouvez être seul.e et sans distractions.

2. Prenez une grande inspiration et expirez lentement.

3. Fermez les yeux et portez votre attention sur votre respiration. Inspirez profondément et expirez lentement, en vous concentrant sur chaque sensation de votre corps pendant que vous respirez.

4. Imaginez-vous dans un endroit calme et paisible, comme une plage ou une forêt. Visualisez les couleurs, les sons et les odeurs de cet endroit.

5. Laissez venir à votre esprit toutes les pensées, les sentiments et les souvenirs qui vous viennent en tête, sans jugement ni critique. Acceptez-les comme ils sont, même s’ils sont douloureux.

6. Écrivez toutes ces pensées et ces sentiments dans un journal. Écrivez tout ce qui vous passe par la tête, sans vous inquiéter de la cohérence ou de la logique. Écrivez autant que vous en avez besoin.

7. Une fois que vous avez terminé d’écrire, prenez une autre grande inspiration et expirez lentement.

8. Imaginez que vous pouvez laisser toutes ces pensées et ces sentiments se dissoudre dans l’air autour de vous. Imaginez que vous vous débarrassez de tout ce qui vous pèse.

9. Prenez une dernière grande inspiration et expirez lentement.

10. Ouvrez les yeux et portez votre attention sur le moment présent. Notez toutes les sensations de votre corps et les sons autour de vous.

Répétez cet exercice aussi souvent que nécessaire pour vous aider à vous libérer de la tristesse et de la dépression.

N’hésitez pas à adapter cet exercice à vos besoins personnels en y ajoutant d’autres éléments qui vous apportent du réconfort, comme de la musique apaisante ou des bougies parfumées.

Et si malgré cela, vous souffrez toujours, prenez le temps de me contacter. Je peux vous aider à sortir de la tristesse une bonne fois pour toutes, en libérant ce qui se cache derrière ce qui vous arrive.

Etape 4 : Le marchandage

Explications

Le marchandage est une étape du deuil qui a été identifiée par Elisabeth Kubler-Ross dans sa théorie des cinq étapes du deuil.

Cette étape se caractérise par le fait de vouloir négocier avec le destin ou avec une puissance supérieure pour tenter de revenir en arrière ou de changer les événements.

Les personnes qui traversent cette étape peuvent se poser des questions telles que :

  • « Et si j’avais fait ceci ou cela différemment ? »,
  • « Et si j’avais su à temps ? »,
  • « Pourquoi cela est-il arrivé ? ».

Ils peuvent également chercher des moyens de faire un « marché » avec leur douleur en échange de quelque chose, comme un acte de charité ou de compassion.

Le marchandage peut être accompagné de sentiments de colère, de frustration, d’impuissance et de déni.

Les personnes peuvent également ressentir des symptômes physiques tels que des maux de tête, de l’anxiété, des troubles digestifs et des insomnies.

Il est important de noter que le marchandage n’est pas une solution réelle et que la personne endeuillée doit finalement accepter la perte et trouver un moyen de vivre avec elle.

Le processus de deuil est différent pour chaque individu et peut varier en fonction de la nature de la perte et de la relation avec la personne décédée.

Une action à faire en urgence pour régler le problème du marchandage consiste à écrire une lettre à son enfant décédé.

Cela peut sembler difficile, mais c’est une étape importante pour traverser cette phase du deuil.

Une technique pour sortir de cette étape

Voici un exercice en plusieurs étapes pour écrire cette lettre :

a) Trouvez un endroit calme et prenez le temps de vous détendre.

Vous pouvez vous asseoir confortablement ou faire quelques respirations profondes pour vous aider à vous concentrer.

b) Commencez par écrire le nom de votre enfant décédé en haut de la page.

Prenez quelques instants pour vous rappeler des moments heureux passés ensemble.

c) Écrivez ce que vous ressentez.

Vous pouvez exprimer votre colère, votre tristesse, votre culpabilité, votre regret ou toute autre émotion qui vous traverse. N’hésitez pas à laisser vos larmes couler si vous en ressentez le besoin.

d) Écrivez ce que vous auriez aimé dire à votre enfant s’il était encore vivant.

Vous pouvez lui dire combien vous l’aimez, combien il vous manque, ou encore lui demander pardon.

e) Terminez la lettre en exprimant votre gratitude pour le temps passé ensemble et en disant au revoir.

f) Une fois la lettre terminée, lisez-la à voix haute ou gardez-la pour vous. Vous pouvez également la brûler ou la déposer sur la tombe de votre enfant si vous en ressentez le besoin.

Cet exercice peut sembler difficile, mais il peut aider à surmonter le marchandage et à traverser cette étape du deuil. N’hésitez pas à demander l’aide d’un professionnel si vous en ressentez le besoin.

Etape 5 : La résolution et l’acceptation

Explications

La dernière étape du deuil périnatal est la résolution et l’acceptation. C’est la phase où les parents apprennent à accepter la réalité de la perte de leur enfant et à trouver un sens à leur expérience de deuil.

Il est important de noter que cette étape ne signifie pas que les parents oublient leur enfant ou qu’ils sont guéris de leur douleur. Cependant, cela signifie qu’ils sont capables de vivre leur vie sans être submergés par la douleur et qu’ils ont trouvé un moyen de continuer à vivre tout en portant le souvenir de leur enfant.

Pour arriver à cette étape, il est important que les parents soient soutenus et entourés d’amour et de compréhension.

Ils peuvent également avoir besoin d’une aide professionnelle pour les aider à surmonter leur deuil.

Une technique pour sortir de cette étape

Une technique utile pour aider les parents à atteindre cette étape est la pratique de la gratitude. La gratitude consiste à se concentrer sur les choses positives de la vie, même en période de deuil. Cela peut aider les parents à changer leur état d’esprit et à trouver un sens à leur expérience.

Voici quelques étapes pour pratiquer la gratitude :

Prenez un moment chaque jour pour réfléchir aux choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant, même les plus petites.

Tenez un journal de gratitude pour noter chaque jour ce pour quoi vous êtes reconnaissant.

Utilisez des affirmations positives pour vous aider à changer votre état d’esprit. Par exemple, « Je suis reconnaissant pour les moments de bonheur que j’ai partagés avec mon enfant ».

Pratiquez la méditation de gratitude en vous concentrant sur les aspects positifs de votre vie.

Partagez votre gratitude avec les autres. Parlez des choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant et encouragez les autres à faire de même.

La pratique de la gratitude peut sembler difficile en période de deuil, mais cela peut aider les parents à trouver un sens à leur expérience et à trouver un moyen de continuer à avancer malgré la douleur. Cela peut également aider à prévenir la dépression et à améliorer la santé mentale globale.

Il est important de noter que ces étapes ne sont pas linéaires et que chaque personne peut les traverser à son propre rythme. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises façons de faire son deuil.

En résumé…

La perte d’un enfant est une épreuve douloureuse qui peut provoquer de nombreux bouleversements émotionnels, mentaux et physiques.

Le deuil est un processus complexe qui peut durer des mois, voire des années.

Il est normal de ressentir de la tristesse, de la colère, de la culpabilité et de la dépression après la perte d’un enfant, et il est important de prendre le temps de traverser ces différentes étapes.

Cependant, il est essentiel de se rappeler que le deuil n’est pas un processus linéaire et que chacun le vit à sa manière.

Il est donc important de trouver les méthodes et les techniques qui conviennent le mieux à chaque individu pour aider à surmonter cette épreuve, pour autant il est aussi important de rappeler que le deuil peut être traversé beaucoup plus rapidement avec l’aide d’une aide professionnelle.

Il n’est pas nécessaire de souffrir éternellement !

Quelle que soit l’étape à laquelle vous êtes dans votre deuil, il est important de savoir que vous n’êtes pas seule.

Mais surtout que vous pouvez vous faire accompagner.

Si vous êtes sur ce blog et si vous avez lu cet article, alors peut-être que vous me connaissez déjà et que vous savez ce que je peux faire pour vous.

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